mercredi 25 février 2015

Une journée à Restinclières





Un florilège de pensées m’envahit
Ceci n'est pas une feuille morte de Restinclières...
Dans les sentes parfumées de l’oubli
Il y a cette allée qui descend vers le Lez
Caillouteuse à souhait
Pleine de doux attraits
Et aucun de mes pas ne me pèse

Les fragrances sont aussi volatiles
Que la liberté qui se veut si tranquille
Au muguet de ces herbes folles
On suit le cours d’eau arboricole
Les lentisques des aïeux
Sont les aromates des dieux

C’est dimanche, les promeneurs transis
Font de leur journée une aimable réussite
Et organisant au mieux leur fuite
Goûtent avec avidité le sein du paradis
On rencontre les jouvenceaux
Gorgés d’amour
Heureux
Eux
Ont déjà fait le tour
De la beauté
Et de l'amour

Dans la couleur brisée des hymnes d’hébétude
On perçoit comme une note, un trait d’inquiétude
Soudain le cri perçant d’un rapace nocturne
Fait le tour du château en sifflant l’infortune

Les mots se laissent bercer au cerceau des enfants
Un chien court en jappant
Et passe un oiseau blanc

Je trébuche intérieurement
Déjà l’heure de quitter
Cet Eden envoûtant

Ceci n'est pas non plus le château de Restinclières...
                        











Peupleraie habitée
          De mille coquelicots
                      Qui poudraient dans le pré
                                    Si haut
                                            Dans ma pensée

Le temps de dire adieu
A ses humbles quartiers
Le château
En haut lieu
Nous fait le joyeux cadeau
Enfin, ce n'est pas la crypte du château...

Ses sentiers lumineux
Dans son jardin drapé

A la française
Nous invitent à la danse
La lenteur
Ethérée
Et l’aise
De cette moiteur
Cendrée

Nous rentrons épanouis
Débordants et comblés
Nous sommes presque endormis
La crypte s'est refermée

Voilà, c’est la nuit










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