LE BÉDÉGAR
génération agame...
La déroute tranquillement fait son lit
en toi
Débâcle silencieuse sur les fonts de
ton or
Comme un solide et charpenté bonhomme
Qui s’écroule sous les coups de
butoir de l’alcool
Tu restes là comme une question
pendante
Il y a rime et pâmoison
C'est un bédégar, galle abritant une génération agame les larves femelles se reproduisent par parthénogenèse |
Je te regarde comme un enfant sidéré
Tu fuis sans bouger, et moi je te haime
Pourtant les vents ne nous sont pas
contraires
Certain dit même que les astres nous
sont favorables
Mais je ne crois pas aux astrologies de
bazar
Ni à toutes ces nécromancies
ridicules
Ce sont démons sans particule,
Foison d’esprits dévalués
Je crois au temple vrai de l’amitié
A ce qu’on peut poser sur l’art
Et qui respire en pleine santé, hormis
Les clochettes de la re-nommée sont silencieuses à souhait... |
Quelque feulement de méfiance grise
La décrépitude nous attend au coin de
la vie
Nous finirons blanchis sous le harnais
des rimes
Et puis flanchant nous tomberons
turpides
Comme le pan du glacier
Dans un fracas énorme
Mais que nul n’entendra
Ce qui veut dire sans aucun bruit
Pas même l’écho ne répondra
Las de la guerre
Désarrimés
Notre chute sera notre joie.
Peter Brueghel l'Ancien, la Parabole des aveugles, 1568 Musée Capodimonte, Naples |
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