Je parle un langage inconnu
Dans l’arbre de mes inconscients
Il reste un plumitif qui escribouille
Un écrivassier de la pleurniche
Sorte de secrétaire au bleu taché
Avec une écritoire sale sous la
bouille
Je frime comme un cheval fringant
Avec l'orémus du muezzin je
papillote
Encens fumeux et grisaille sur commande
Comme un enfant perdu dans ses rimes
Comptant les pieds courbant les iambes
Je bricole d’insolents réconforts
morceau d'arc-en-ciel comme tombé sur la ville, piège ahurissant qui ébouriffe ce monde |
Avec la platitude acidulée d’un
mort-né
L’encéphalogramme écrasé
d’hébétude
Une sorte de prurigo incertain et
vétuste
Me rend fatigable et vengeur
Retour sur l’avenir aux grimoires
blasés
Débarrasse avantageusement les
lointains
Comme je pars vers les gués amochés
Vers les grèves encombrées de coquilles
Quelques sarraus déchiquetés font
tablier
Et l’hymne sanguinolent des flots
parapheurs
Comme si tu me comprenais toi autre et même
Dans les endroits peu fréquentés où
je me fais
Engluer d’organique et de prismes
plastiques
Gravement je hoche la tête d’un air
entendu
Je cravache pourtant dès la déconvenue
du matin
Avec le doux soleil qui tend à
l’horizon
Ses pièges ahurissants qui ébouriffent
le monde
Ce monde entreprenant qui corrige mes
erreurs
Par un revers de main d'un
dédain soupçonneux
Alors je reste là, pensif et absorbé
Essayant mes compas, dessinant des
tablas
Y promenant mes pas, en caressant
l’idée
D’un poème interdit, d’une veine
sirupeuse
Qui anatomiserait
Tu ranimeras la flamme d'antan |
Et transformerait tout, comme un Prince
rieur
Fait de la mèche qui fume
Un peu de vie
Encor'
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