samedi 20 août 2016

Point d'orgue



Taper dans le mille, alors que l’univers tape dans le billion.

De la lenteur comme d'un choix de vie

C’est une chose terrible que de penser l’impensé d’hier, et celui de demain. Les ornithorynques de la vérité sont hybrides et ont une quantité faramineuse de paires de chromosomes. Inclassables et fétides. 


On arpente le gré à gré de nos poussières et on fait de la macro sans objectif pour régler nos lunettes. Je sens la brise enlevée et légère remonter mon corps allongé sur la terrasse où s’insurgent les élans phoniques du brouhaha d’en bas. Là est la richesse, sur cette terrasse isolée et presque funèbre, sur le bois de sapin de nos paris ratés, de nos malheurs passés. Car de cet édifice construit comme un mausolée, il y a nos regrets, nos hésitations, nos vaines décisions. 

Je clame seul et sans faire aucun bruit que la vie actuelle est funeste, le plaisir fugace, la joie éphémère, le bonheur et la félicité transitoires et souvent dévastateurs. Mais J-J. Rousseau l’a dit bien avant moi, dans les notes de ses musiques passagères, dans son herbier de folle avoine, dans son île sans habitants d’humaine condition. Nous voguons au fil de l’eau comme dans un seau, nos circumnavigations sont plates comme la terre elle-même semble plane et livide et c’est sous les cieux d’airain que la vérité se meurt, se meurt de n’avoir pas vécu. 




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