vendredi 16 octobre 2015

Entre les ambres et les ors

Musée Miniature et Cinéma - Lyon, 2013

Entre les ambres et les ors

Lumière tamisée sur le chemin de vie,
Un soupçon d'éternel compose son bouquet,
Éclatant silence qui mobilise nos cœurs,
Comme un regret informulé aux douceurs exquises,
Nous sommes les passagers d'un aéronef aux couleurs de la nuit
Nous sommes des étrangers dans un système transi
Nos amarres sont ailleurs, elles sont au paradis
Où le poète a dit qu'il irait avec les ânes
Avec les humbles et les petits

Nous sommes au fond d'un tableau, et dans le clair-obscur
Nous tentons de faire briller nos lampes de masures
Inconstance de la vie, brouillards encapsulés
Notre voie est tracée
Et notre galaxie
Lactée pour l'infini
Brille de mille et un feux de Bengale
Entre les ambres et les gris or
Au sein du Père et avec lui

Nos corolles ouvrent les sépales
Et laissent entrer les fragrances qui montent
Tel un encens dans le vieux temple
Tel un firmament de l'exemple
Exprimant le temps d'un sourire
Toute la mansuétude de Dieu
Musée Miniature et Cinéma, Le Parfum,
décor reconstitué
Son exacte démesure
La dormition de l'azur
Pardonnée comme un aveu

O cymbales qui retentissent
Janissaires du néant
Jusques à quand
Jusques à où
Engendrerez-vous le tourment
Cimeterres d'une armée fatale
Pour quoi l'ombre dans le regard
Pour qui l’œil sombre et le visage pâle
Fuyez loin de nos escales
Mucem, Marseille
Vous et vos yeux hagards

Nous sommes dans le coin d'un tableau
Notre présence vous semble importune
Mais nous peuplons notre infortune
De ces reflets au fil de l'eau
Sur nos tréteaux improvisés
Nous avons mis de quoi manger
Nous peuplons les instants fragiles
D'un ravissement intranquille

O cymbales qui retentissent
Épousailles du précipice
Destinées à entrer en lice
Contre la force et les délices
De la vie
Aux vertes magies

Festival de Jazz de Junas (dans le Gard) 20 juillet 2013
ambiance surréaliste pendant la montée d'un ballon musical...
O soupirs aux trompeurs accents
Dans l'attente d'un grand changement
Vous abreuvez nos solitudes
De la sève douceâtre
Des longues habitudes

Vous nous faites entrer
Dans l'art de curieux épices
Nous goûtons aux saveurs 
De la suave mélisse
Du millepertuis
Et du souci
De la voussure des cieux enflammés
Nous voici soudain infusés
Nous pénétrons les aîtres secrets
De la maison des candeurs

De la certaine et vraie grandeur
Là où puisent les beaux paysans
Dans le retour vers l'avant
Dans les étangs aux tristes splendeurs
Dans les yeux des enfants sans heurts
Au confluent de nos cœurs
Reconstruire...

Vous nous faites rêver
De plus forts nautoniers
Qui traverseraient les enfers
Pour nous guider vers la Terre

Au confluent des deux bonheurs


7 avril 2006






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