Petit retour sur un questionnement...
La mort de Jézabel, Gustave Doré |
9
octobre 2008
La
crise pour l’instant paraît toute virtuelle, on n’en sent pas
encore toutes les homériques conséquences, les rythmes brisés, les
destructions d’emplois, les vies à bandons des paumés, le cortège
funèbre et fuligineux des années perdues, les navires en perdition
eux aussi souvent, la simple et terrible traînée de bave que cela
va engendrer immanquablement. Monstres, chimères, Érinyes,
centaures aux ailes coupées, licorne à la corne brisée, sentiers
ravagés, pas d’issue ni d’illusion, sinon la misère la plus
noire, la plus terrible. L’exiguïté due à la promiscuité, à la
proximité létale de tous les autres. Toutes ces bouches qui ont
faim, toutes ces gorges qui ont soif, qui voudraient vivre et ne le
peuvent (ne le pourront) déjà plus.
Car
elles vont venir les conséquences. Elles seront peut-être
surprenantes pour moi, en premier, car je continue à faire comme si
la crise n’était pas là ! Comme si c’était une vaste
blague, de l’irréel, un tigre aux dents de papier...
C'était en 2008, l'été finissait de frimer en beauté, et maintenant ? Que va-t-il se passer ? Comment voyez-vous l'avenir ? Quelles sont les tendances et les profilés ? Les errances et les retrouvailles ? Les économistes, dit-on, peuvent tout prédire, sauf l'avenir... alors place au poète que vous êtes !!! Si vous le désirez, exprimez-vous librement sur ce que vous entrevoyez, ou entrevoyiez à l'époque...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire