Attention peinture fraîche
Demain à la fraîche
J’irai voir si tes tempes ont
grisonné
Si les sourires de tes yeux ont creusé
Leurs sillons
Saint Léons, Aveyron |
J’irai voir si tes reins ne sont plus
alanguis
Si tes mains écrivent toujours
les arabesques
de l’ennui
Ou si tu chantes guillerette et enjouée
Avec l’amour pour aiguillon et même si l’année
Passée à m’attendre n’a pas privé
tes doigts
De temps et de pavois
Attention peinture sèche
Mon âme est craquelée
Comme une terre brûlée
Et je suis tête-bêche
Avec mon air d’y croire
Contre vents et marées
Mais je ne t’en ferai pas accroire
Toi qui as tant vécu de rêves
Et qui, au contraire d’Ève
As vaincu le dragon laineux
Le serpent venimeux
Taille de guêpe, Micropolis... |
Et le sycophante méritant
La leçon que tu lui as donnée
Céans
Attention peinturlure
Badigeonne et rature
Souviens-toi des ordures
Qui t’ont traitée comme telle
Cousins des infidèles
Fieffés montreurs de Jézabel
Comme revenus à la raison
Mais fous si fous tout au fond
Attention : le symptôme
Cache la forêt des hommes
Et te fait vider la place
Comme par contumace
Attention peinture fraîche
Amie tu restes fraîche
Et je t’aime comme un rai
Dans un grenier
Soleil perché
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