mercredi 28 mars 2018

L'un pronom Sable



"Ange est le seul mot de la langue qui ne puisse s'user"
Victor HUGO les Misérables... 1862


orme de loi dans la courbure de l’espace-temps
ceint d’un espoir qui s’efface lentement comme anastomosé de rivières de diamants

je parle comme toi, le même langage décodé et inconnaissable
car l’épilangue se mutine constamment contre la sangle des mots

© Aline Maury Coquelicots sur un crochet...
et alors dans un gémissement rauque comme une lamproie qui éclate
tu montres le chemin qui monte au cimetière

et je gravis longuement les marches alizées les vibrations de mes pas résonnent dans le préau et l’hymne à la joie mute et se transforme

comme un escalier qui n’en finirait pas comme le trublion sourd de mes déconvenues

arme de ton œil qui foudroie et sidère toi le borgne qui règne en roi sur mes terres

faucon au pied agile dans l’arbre de ton corps et cédille sans patine sur les meubles du vent

souviens-toi bien de ces trois mots qui peuvent sauver ou perdre
Pernambouc carafon délétère

souviens-moi des sentes de la mystique redonne de la force à mes pas dans l’ombre des dariques…

A bientôt sur la terre où gisent les passés
entassés comme des feuilles dans l’humus de ta lave
    
Ectoplasme ou matière grise ? © M.M.

je prends la première à gauche comme guidé par des voix
et là je retrouve ton nom si fidèle à mes ouïes
comme résonnent les allées d’un air de tragique toi te voilà nue sous la pierre d’éther et de mystère comblée par-devant les sinistres notaires

je me penche sur ton âtre froide et délaissée dévasté de chagrin je plonge mes mains dans l’orbite de mes yeux et le long fleuve de la vie fait un ruisseau tari

car au fond je suis aussi fort que la ville...