mercredi 15 février 2017

Arrivez sans décombres...





Dans l'art de la moliéresque tenure
Un orme pleure sur sa déconfiture
Fait semblant de croire en toi le ferme amant
Quand tu l'attends enfin au firmament

Il sculpture les baies bémols 
Et transfère les banques Schmoll
Comme si demain apportait
Un seul souvenir épais et figé

Et les surlendemains habillés de saumure
Ou de déconvenues aux arbres de l'épure
Par-delà les nuées en un rythme chagrin
Je perdure un instant dans les bras du matin

Je perdure un instant dans les bras de l'azur
Habité de destin et consolé sans mesure
Car la farce tranquille qui me fait de grands signes
Dans l'armoire est rangée où on taille la vigne

Avec un outil vrai sorti comme une furie
Et le trait en dessin de la verte envie



Et celui du génie des elfes déportés
Vers un courageux fief aussi blond que les blés

De la raison



Photo © Aline Maury


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