Il reste le silence et cette brise
comme aux premiers matins du monde.
Brugnon de tes yeux mauves
Amétrine de tes joues dans ta Bolivie
natale
Si tes seins pèsent lourd,
Ton déhanché flotte libre dans la mer
Dansante
Tentent mes traversées
Je hèle les passants pour te faire
retourner
Quelle heure est-il
Où se trouve la rue de ton amitié
Si le chemin est creux est-il bien
balisé
Non découverte est Guyane emplette de
forêt
Inaccessible faîte
Ton baiser à voler avec une sarbacane
Dans l’île aux trésors
L’enfouissement est complet
Le magot débusqué
Par des rats taupiers
O racines de mon amour
Que tu savais coupler
Résistez au ressac
Et devenez pompiers
Pour que le feu de brousse ne traque
pas mon gibier
Ah ressource-toi forêt trempée
Pluie bienfaisante escalier dérobé par la peur
Pot cassé d’Aigues-Mortes
Au fin fond des cohortes
Des pensées de couleur
Conçues pour la Chandeleur
Mon cœur est gavé
De patience ajourée
(Je me meurs de ne pas te connaître)
Ecrit en Guadeloupe et fini en métropole.
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