vendredi 30 novembre 2018

Après un an...




Ce n'est pas seulement un être, une mère, même unique,
ou bien une époque, une mère, c'est une présence
que ni l'érosion du temps ni les défaillances
de la mémoire ne peuvent altérer.

- Ce que le jour doit à la nuit, Mohammed Moulessehoul,
dit Yasmina Khadra. (2008)



Te revoir enfin m'a transporté
dans les sommets les plus élevés

de la plus grande des joies
Ton regard ton sourire ta voix...

© M. M.

Sublime de beauté intérieure
Tu crèves l'écran de mon coeur

Tous mes sentiments ressuscités...

je vois à travers toi comme jamais

Une vive émotion
une vraie commotion

Toi, tout entière
Toi,
ma mère






jeudi 15 novembre 2018

Le crabe aux pinces coupées




Une étincelle dépensée
sur la grand'route des éléments
la mer le fer le feu  le sang
Sur un mur de l'Université, Nîmes © M.M.
et la plus grande vivacité

comme un retour du mot d'amour
un chiot qui jouerait dans la boue
un grand vent doré de "surtout !"
à l'aube vrillée des vautours

je t'aime je t'aime à fond la vie
comme un opuscule majuscule
je t'aime et j'enfile un bon pull
reviens j'ai froid je te le dis

une escarcelle condamnée
sur le grand rite du grand orient
le fer le feu le temps le Temps
et la simple pugnacité

je t'aime je t'aime à donf tu sais
survivre une heure encor obstinément
lutter avec la force du printemps
bouter l'hiver et l'âpre nuit du dépité

crabe chancre cancer aux larges dents
je te hais tu es l'ennemi juré
je te donnerai le coup d'épée
que tu mérites dorénavant

© M.M.
                                                 
adieu vous tous les carnassiers
les fournisseurs de mes déboires
et les destructeurs de l'espoir
vous les réfringents obusiers

adieu cancer aux larges dents
je t'ai vaincu je crois ce jour
jusqu'au prochain combat des tours
sur l'échiquier de ce printemps

oh non je ne crie pas victoire
je bois la coupe du présent
et je me saoule en attendant
de ne plus jamais te revoir

adieu donc et n'oublie pas
succomber c'est l'plus facile
mais ma mort, ulcère imbécile
sonnerait ton propre glas

ne l'oublie pas











vendredi 9 novembre 2018

Emilie Itry-Delittry






Émilie, 


C'est avec une certaine émotion que je t'écris.
Il me semble parfois te voir dans mes rêveries
Entre deux grands mouchoirs tendus
Tu m'apparais complètement nue

Et je me mire dans ton regard
Mi-moqueur, mi-interrogateur
Comme un croisement dû au hasard
Et au plus vrai des purs bonheurs

Ma belle Émilie
Par toi je revis
Mon oriflamme
Oui, toi, ma femme
Qui te répands
Comme une enfant
Au toboggan des éclats de rire
Et des paroles qui nous inspirent
Tu m'as pris au doux lasso
Photo tirée du film "Roads of Kiarostami"
D'un clin d’œil langoureux
Comme un habile gaucho
Maint'nant j'suis amoureux
Tu m'as pris en toi
Comme une simple proie
Ton pouvoir discrétionnaire
m'a rendu bien débonnaire

Aussi
Je t'aime à jamais et je veux
- N'oublie pas mes propos s'il fait gris -
Je t'aime à jamais et je veux
- N'oublie pas mes gestes alanguis -
Je t'aime à jamais et je veux

Te souhaiter oh oui ! te souhaiter, 
Mes meilleurs vœux mon Empyrée

Émilie Itry-Delittry
Ma chérie




mardi 6 novembre 2018

Je me meurs de ne pas te connaître




Il reste le silence et cette brise comme aux premiers matins du monde.



Brugnon de tes yeux mauves
Amétrine de tes joues dans ta Bolivie natale
Si tes seins pèsent lourd,
                            Ton déhanché flotte libre dans la mer

Dansante
Et tes pieds dériveurs
Tentent mes traversées
Je hèle les passants pour te faire retourner

              Quelle heure est-il
Où se trouve la rue de ton amitié
Si le chemin est creux est-il bien balisé

                            Non découverte est Guyane emplette de forêt
               Inaccessible faîte
Ton baiser à voler avec une sarbacane

Dans l’île aux trésors
L’enfouissement est complet
                                     Le magot débusqué
                                     Par des rats taupiers



O racines de mon amour
Que tu savais coupler
Résistez au ressac
Et devenez pompiers
Pour que le feu de brousse ne traque pas mon gibier



Ah ressource-toi forêt trempée
Pluie bienfaisante escalier dérobé par la peur

Pot cassé d’Aigues-Mortes
Au fin fond des cohortes
Des pensées de couleur
            Conçues pour la Chandeleur


              Mon cœur est gavé
              De patience ajourée
                                                  
                                            (Je me meurs de ne pas te connaître)






Ecrit en Guadeloupe et fini en métropole.