"La géographie. Où la Seine se jetterait-elle si elle prenait sa source dans les pyrénées ?" Jean Tardieu.
Des primevères des primevères déprime
vers
quoi de neuf sous le pont Octabeau
coule le sandre sur les flocages 
des sans-patrie
Mon amour est passée sous la ligne de
flottaison   
et je me noie dans ses yeux qui sont
deux hameçons 
pour mon âme sans parti
 que reste le temps de la ville        
  et que les jonquilles fleurissent
 pour mon narcissisme désabusé     et
toutes les feuillaisons de la mort
| © M.M. | 
je vais à vau-l’eau et je parle de
mort         comme un agonisant dans un vieux lit 
  ruinaison des horizons             et
par hasard d’apprenti sage
ô sublime pâleur de la vie dans ses
instants suppliques
                                 Rome
est à deux pas
il me semble que le vent s’étrique
comme un châlit qui vibre
    je ne suis pas comme les autres, je
vibre de façon indue            et je pense comme un charlatan      
           ou comme un vrai-faux poète ranci de France
Sertissure de bas étage              
comme un montage de toutes pièces
un homme se meurt à l’étang        
         et je suis comme tétanisé d’avaries.
pour sûr rien ne vient colmater les
brèches                et ciseler l’absence
   et je me cherche dans tes yeux tes
seins ton abondance de matrie
je ne crois pas avoir trouvé le vent
contraire, le vent contraint.
Syllabe de purin comme un crotale dans
l’or comme un portail dehors
je pense et je bée…
