dimanche 28 janvier 2018

La ligue a tort





 Ce sombre la qui résonne dans tes pas
Comme un sémaphore de catadioptre embué

Une sorte de parole facilement lacée
Quand tout vous articule au pourtour de la ville
décadenassée

Rime sans fond qui travaille au café
Toi sur le zinc moi côté pile

Et nos embrassements de débutants
comme des poubelles bien lavées
sur le zinc où chante la pièce de monnaie
 Ce sombre la qui résonne dans tes pas
Comme un sémaphore de catadioptre embué

Une sorte de parole facilement lacée
Quand tout vous articule au pourtour de la ville
décadenassée

Rime sans fond qui travaille au café
Toi sur le zinc moi côté pile

Et nos embrassements de débutants
comme des poubelles bien lavées
sur le zinc où chante la pièce de monnaie...

© M. MM

Avant de s’écraser lascive
dans un murmure de fin d’été







lundi 22 janvier 2018

Un pêcheur de pensées en ellipse: Avec tout mon respect pour la vie sacrée

Un pêcheur de pensées en ellipse: Avec tout mon respect pour la vie sacrée: Mais c'est là le raisonnement de celui qui ne sait pas distinguer entre ce qui est en puissance et ce qui est en acte  - Maïmo...

Avec tout mon respect pour la vie sacrée







Mais c'est là le raisonnement de celui qui ne sait pas distinguer entre ce qui est en puissance et ce qui est en acte 
- Maïmonide, Le Guide des Égarés 
1ère partie 
Chap. 69



Encenser le monde d'une parade imprévisible
voler le cercle éviscéré de nos volontés communes

soulever le voile de l'ignorance consentie à coups de subvention
donner le change aux trafics d'influences hérodiades

garder le roi dans sa tour d'ivoire et de parapluies dorés
suppléer l'absence de volonté d'accueil vrai dans la passoire fatale de nos pauv'immigrés

Musée d'Art moderne, Paris. © M.M.
saler le poilu dans la tranchée synonyme de mort assurée 
le soldat inconnu a peut-être finalement plus à dire que toutes nos revues




dimanche 14 janvier 2018

Le Grand Roque


« Je ne veux pas en parler par peur de faire de la littérature – ou sans être sûr que ce n’en sera pas – bien qu’en fait la littérature s’origine dans ces vérités. » Roland Barthes

Si l'autorité n'a pas d'oreille pour écouter, elle n'a pas non plus de tête pour gouverner - Proverbe danois



Un cours de vie courante 
Est parti en courant
On l'avait mis au courant
Capture d'écran
Qu'il avait la courante

Dans les escales de son courage
Il y a toujours de la rage
Et au tréfonds d'un cœur blessé
La haine profonde de la fausseté
De l'hypocrite lâcheté

Il eût fallu comprendre avant
Pour éviter fatal instant
Les déconvenues de la bévue
Et les imprévus de la Grand'Rue
Quand Justice rencontre Bardu



© 14/01/2018



mercredi 10 janvier 2018

Echec en vue...


"On trahit un cœur qui aime, on ne le trompe jamais"
Paul Bourget



Amour empenné de misère
Matrice de nos douces rémissions
Dans l’harmonie de belles terres
Tu fonds mes crues rédhibitions

Amour saluant la rivière
Qui coule entre nous et l’Autre
Tu nous fais mauvais apôtres
Des rimes aux poudres délibèrent

Amour ô vraie âme du jour
Comme la Reine Esther
Un sel minéral impair
La trouvaille de nos atours

Amour aux sangs mêlés
Aux rythmes renoncules
Amour aux tronches tranquilles
Dans mon cœur minuscule été

Des vases tu remues
Tu nais et tu meurs nu
Sur les murs de ma ville
Musée d'Art moderne, Paris. © M.M.
Tu me parles d’éternité

Amour cadeau empoisonné
Quand tu es emprisonné
A dose infinitésimale
d'un système orifice
Dans les reins des sophistes 

C’est alors que tu fais mal

Simple cueillie sur le chemin
Graminée brize intermédiaire
O toi ma plante florifère
Tu nous conduis jusqu'à demain

Tel un Vaporetto cinglant
Petit radeau au fil du temps
Qui nous amène vers cet îlot
En clapotant tout doucement

Vers le feu unique grand et beau

Vers le Père qui est en haut




Au creux de l'airain



« Scrupules du songeur sur ce qu’il a songé »
- Le verso de la page (V. Hugo)


Ce fond d’écran m’inspire
x est comme y
i grec comme zed
le prunus niger 
ça dégénère
me fait des niques
et les enchevêtrements se débilitent

ce fonds de thym me gêne
comme si la mathématique me parlait
la Coelé-Syrie me rejoint
j’antioche-épiphane l’antenne de tes soins

ce marivaudage sans ambages 
comme un rire se fait ravage
traversin sans une plume
étouffoir sans Béthune
pour écrire tous mes rêves
dans l’arbre vivant de tes nuits-trèves

Musée d'Art moderne, Paris. © M. M.

si tu viens me voir avant minuit 
je te ferai un bisou épaté et recuit

car si le rond-de-cuir me dessert
c’est parce que j’ai l’esprit trop disert

et ainsi le vent trace mes amitiés 
comme autant de pistes qu’il déblaie


la Coelé-Syrie me semble vraie mais rien
n'y pèse sinon ton sein

et x est comme y ou z
je suis dans la précarité qui précède

la gloire factice des aèdes

et mon numéro d’identifiant me détruit
x est comme a ou b ou c ou t (-l’instant t)

si je reviens souviens-toi de moi
mes habits sont tristes comme un clown qui glapit
et je me dédouble dans l’hiver de tes yeux épris
comme sur l’onde fripée les racines du ciel au mois le mois

car au fond un arbre est une ossature sans relief
il plonge dans l’atmosphère les reflets de ses branches en f

x est dans y comme je suis en toi
nous sommes les créatures oubliées 
d’un Dieu sans emploi

et nous nous heurtons à la nuit heurtée

comme si attachés à la raquette des années passées
à nous attendre dans la nuit heurtée

et le mur que Hugo avait vu comme un écran aux siècles
reste là livide mort blême et métèque
le fond d’écran m’inspire

je suis prisonnier volontaire de la liberté
et je déconstruis vos empires