« Scrupules
du songeur sur ce qu’il a songé »
- Le verso de la page (V.
Hugo)
Ce fond d’écran m’inspire
x est comme y
i grec comme zed
le prunus niger
ça dégénère
me fait des
niques
et les enchevêtrements se
débilitent
ce fonds de thym me gêne
comme si la mathématique me
parlait
la Coelé-Syrie me rejoint
j’antioche-épiphane l’antenne de tes
soins
ce marivaudage sans ambages
comme
un rire se fait ravage
traversin sans une plume
étouffoir sans Béthune
pour écrire tous mes rêves
dans l’arbre vivant de tes
nuits-trèves
|
Musée d'Art moderne, Paris. © M. M. |
si tu viens me voir avant minuit
je te ferai un bisou épaté et recuit
car si le rond-de-cuir me dessert
c’est parce que j’ai
l’esprit trop disert
et ainsi le vent trace mes
amitiés
comme autant de pistes qu’il déblaie
la Coelé-Syrie me semble vraie
mais rien
n'y pèse sinon ton sein
et x est comme y ou z
je suis dans la précarité qui précède
la gloire factice des aèdes
et mon numéro d’identifiant
me détruit
x est comme a ou b ou c
ou t (-l’instant t)
si je reviens souviens-toi de moi
mes habits sont tristes comme un clown qui glapit
et je me dédouble dans l’hiver
de tes yeux épris
comme sur l’onde fripée les
racines du ciel au mois le mois
car au fond un arbre est une
ossature sans relief
il plonge dans l’atmosphère
les reflets de ses branches en f
x est dans y comme je
suis en toi
nous sommes les créatures
oubliées
d’un Dieu sans emploi
et nous nous heurtons à la
nuit heurtée
comme si attachés à la raquette des années passées
à nous attendre dans la nuit heurtée
et le mur que Hugo
avait vu comme un écran aux siècles
reste là livide mort blême et métèque
le fond d’écran m’inspire
je suis prisonnier volontaire de la
liberté
et je déconstruis vos empires