Une deux trois
Me voilà
Quatre cinq six
Tu m'attends
Sept huit neuf
Sous l'pont neuf
J'ai trouvé un nid
Un nid d'oiseau bleu
Avec un œil.
Un œil dedans
Un œil qui cligne
Un œil qui guigne
Le mauvais œil.
Nîmes le 11 avril 2019
Michel Marchand
Le but est de tenter une poésie ou création différente, entre le texte brut et le poème abouti, comme en ellipse. Les textes sont tissés avec des fils de fer (mais pas barbelés), des fils au chinois, des fils de laine, des fils de la Vierge, des cheveux d'ange, des brins de toute espèce... d'où l'idée d'esquisses souvent excentrées, voire excentriques, un projet d'écriture, un carton ou une sorte de maquette, en devenir et liés à des photos sans retouches pour l'immense majorité d'entre elles.
jeudi 11 avril 2019
Complainte congolaise
Mon nom est famine
Je cherche le sein emacié
De ma mère exsangue
Ma terre est déréliction
Objet de malédiction
On a pillé nos ressources
Et notre eau est souillée
Qui donnera le détail du sac de mes espérances
Du siège méthodique de nos villages
De ce massacre sans nom
De nos vies sacrifiées sur l'autel de votre avidité
Il me reste la mort et son regard vitreux
L'abstraction de la nuit
Et la douceur du sommeil éternel
Le silence et le fruit sec de l'harmattan
Je suis un mioche ventru
Mon nom vous est inconnu
Et je suis à vos pieds
Comme l'abjection personnifiée
Nîmes le 23 février 2019
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